Villers-Saint-Paul, le 2 juin 1944 : les bombardiers alliés intensifient leurs passages au-dessus du Creillois, direction la région parisienne. La zone est particulièrement risquée avec nombre de batteries anti-aériennes installées par les Allemands à Creil. Sur le chemin du retour, un Liberator (Consolidated B-24 Liberator, bombardier lourd américain de la Seconde Guerre mondiale) se trouve loin derrière l’armada d’avions qui retournent en zone libérée. Il semble avoir été touché par l’ennemi.
Soudain, le copilote s’extirpe de l’avion et saute en parachute, ainsi que les membres de l’équipage. Le Liberator, lui, semble s’éloigner dans sa course folle vers Rieux.
Quelques minutes plus tard, l’avion revient dans la direction de Villers-Saint-Paul, effrayant les habitants témoins de la scène. Il s’écrase ici même, en se désintégrant totalement et provoquant un cratère impressionnant. L’équipage, quant à lui, atterrit sain et sauf sur les coteaux.
Un soldat atterrit dans un arbre à quelques mètres du crash, au centre du village. Le chef de gare Allemand, administrant celle de Villers-Saint-Paul, logeait dans une maison à côté. Il arrêta, revolver au poing, le parachuté.
Sonné par les événements mais heureux d’être rescapé, il témoigna auprès des habitants que le pilote de l’avion, blessé, ainsi qu’un chien mascotte de l’équipage, sont restés à bord pour éviter qu’il ne s’écrase dans un endroit plus dense en habitations. Le pilote sera retrouvé déchiqueté par le choc du crash.
Quatre jours plus tard, les alliés débarquaient sur les plages normandes… Le Sergent John McGeachie, pilote décédé, est inhumé au cimetière américain d’Épinal.